MAS Notre-Dame

Prendre soin des adultes porteurs d'autisme

Depuis 2014, date de la signature du CPOM de la MAS Notre-Dame de Senonches, il a été convenu avec l’ARS d’Eure-et-Loir de proposer 2 places d’accueil pour des adultes porteurs d’autisme. La MAS de Senonches étant accréditée pour accueillir des adultes en situation de polyhandicap, la question centrale qui se pose est : « Comment faire cohabiter ces deux profils de handicap : autisme et polyhandicap ? ». Dès lors c’est le challenge que l’équipe de direction et l’ensemble des professionnels se fixent. Pour y parvenir, la MAS a obtenu de l’ARS :
• 2 postes d’accompagnants du quotidien,
• Un plan de formation sur 3 ans pour l’ensemble des professionnels de Senonches afin de nous apporter un soutien et des outils pour l’accompagnement spécifique des personnes porteuses d’autisme,
• Un espace de « calme-retrait ».
L’espace de « calme-retrait » communément appelé chambre d’isolement et/ou d’apaisement est un espace sécurisé sur le plan architectural et co-réfléchi, tant sur le plan des modalités que sur les procédures de son utilisation.
Ainsi, dans une démarche pluridisciplinaire, cet espace a été créé pour que le résident soit accompagné par le professionnel afin de :
• Diminuer l’émotion qui le mobilise,
• Rendre moins vives ses réactions,
• Lui permettre de se décrisper, de se détendre et de se soustraire un moment du regard des autres sans pour autant l’enfermer et l’isoler.
Depuis maintenant plusieurs mois, deux résidents porteurs d’autisme sont donc accueillis à la MAS sur un des 4 pavillons de vie. Il s’avère que la cohabitation avec les autres résidents non-autistes est sereine, apaisée et riche. Les différences de part et d’autre paraissent acceptées.
Cette observation semble mettre en exergue qu’il est possible d’accueillir dans un même lieu de vie des adultes porteurs d’autisme et ceux en situation de polyhandicap, les outils d’accompagnement demeurant mutualisables.
Par ailleurs, comme a pu constater Donald Winnicott (pédiatre et psychanalyste anglais), l’une des fonctions des soignants et/ou des accompagnants consiste à assurer le « Holding », c’est-à-dire en d’autres mots le « portage », le fait de contenir, tenir ensemble les mouvements physiques et psychiques dont souffrent certains résidents, en éléments positifs.
Dès lors, pour permettre aux soignants et/ou accompagnants d’y parvenir, il faut d’une part qu’ils soient eux-mêmes soutenus et contenus par l’institution. Et d’autre part, qu’ils aient un cadre et une limite incarnés par la loi mais également représentés par une direction forte.
B. Durey résume assez bien cette pensée quand il affirme : « Quand une équipe est sans projet précis pour chacune des personnes dont elle a la charge, quand le rôle de chaque soignant n’a pas été clairement défini, chacun restera dans un flou menaçant. […] Par contre, quand les projets sont clairs, quand les « mises en scène » sont bien définies, le personnel peut se sentir « offensif », c’est-à-dire, bien situé dans une action commune pour soigner, aider, éduquer. C’est cela aussi passer « du subir à l’agir » pour se sentir un peu mieux dans sa peau. Le soignant est alors en position de pouvoir aider cet Autre, le résident, à devenir lui aussi un peu, acteur, si peu que ce soit ».
L’équipe d’encadrement s’applique donc à offrir à l’ensemble des professionnels une contenance qui aide à supporter les relations, les problématiques si profondément humaines et donc parfois imprévisibles et instables que sont les handicaps et la souffrance psychique.
En finalité, le cadre et l’organisation mises en place doivent poursuivre leur rôle de contenance pour l’équipe pluridisciplinaire et par la même, pour les résidents et leurs tuteurs.
Ainsi, cette recherche permanente du cercle vertueux prend tout son sens.

 

Antoine Koutou, Directeur de la MAS Notre-Dame à Senonches

Actualités

Plein air

Programme de l’été en images:

De grandes promenades en forêt, dans le parc et à l’étang de Senonches tout au long de l’été.

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Les animaux comme médiateur d’épanouissement

Des ateliers hebdomadaires sont organisés et pilotés par l’Association de Zoothérapie et d’Eveil par l’animal (AZEA).

L'association a été créée en 2009, avec pour projet de promouvoir la médiation animale et d’en faire bénéficier à des publics fragilisés, le handicap ou la maladie; une prise en charge en médiation animale spécifiquement adaptée et accessible au plus grand nombre. La volonté de l’ équipe est de permettre à tous d'accéder aux bienfaits du contact avec l'animal.

 

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La ferme pédagogique de la MAS Notre Dame permet à Laurence (Aide médico psychologique) formée à l’épicurien (pratique de relation d’aide avec le cheval) de pratiquer des séances quotidiennes aux résidents.

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Les bienfaits de la zoothérapie sont nombreux.

Elle permet par exemple :

de se sentir valorisé ;

de se sentir responsable ;

de rompre avec la solitude;

d'éviter le repli sur soi

d'atténuer le mal-être

de favoriser (relancer) la communication ;

d'éveiller l'intérêt ;

de stimuler. 

 

Boccia

La Mas Notre Dame a commencé à travailler avec la coordinatrice départementale handisport. Elle intervient autour de l’activité Boccia. Ces séances entrent dans le cadre d’un appel à projet qui permettra à la MAS de recevoir du matériel à la suite d’un cycle de 5 séances. Ces dernières ont lieu tous les mardis entre 10h et 11h et bénéficient à des groupes différents composés de 4 à 6 résidents. 

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Badminton

Les résidents se déplacent une fois par mois pour des séances de Badminton avec les résidents de l’HEPAD voisin.

Des séances d'échanges et de partage qui sont très appréciées.

 

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Jeux d'été

Tout au long de l’été, les résidents ont pu se bénéficier des jeux de société, en extérieur et en intérieur.

Les jeux contribuent à entretenir ou à améliorer la motricité, la mémoire ou les sensations cognitives.

 

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